L’après-crise énergétique : Une lueur d’espoir en 2023, mais pour combien de temps ?

Après avoir traversé une crise énergétique qui a lourdement impacté les budgets de millions de Français, l’année 2023 semble enfin apporter un certain calme en ce qui concerne les prix de l’énergie. Mais combien de temps durera cette période de répit ?

Bien que les prix connaissent actuellement une tendance à la baisse après la flambée en 2022, dès l’année 2024, les tarifs du gaz se maintiendront sur « un haut plateau » jusqu’en 2027.

Quels facteurs pourraient potentiellement déclencher une nouvelle flambée des prix ? Et quelles seraient les conséquences pour les consommateurs face à cette situation ?

Après la flambée énergétique de 2022, une lueur d’espoir se dessine pour les consommateurs en Europe. En effet, depuis le début de l’année 2023, les prix du gaz et de l’électricité connaissent une tendance à la baisse, offrant un soulagement attendu par les ménages et les entreprises qui ont souffert des coûts énergétiques élevés pendant deux ans. Cependant, malgré cette diminution, les tarifs restent encore largement supérieurs à ceux d’avant crise et devraient rester élevés jusqu’en 2027.

En 2022, les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en Europe ont atteint un niveau record, jamais égalé auparavant. 

La France a même quasiment doublé ses importations de GNL. Cette tendance se maintient également en 2023 avec des importations élevées tout au long de l’année. Rien qu’en juin dernier, les importations de GNL ont atteint environ 150 térawattheures (TWh), un niveau comparable à celui de juin 2022.

Ces livraisons massives de GNL, combinées à un hiver relativement doux ont eu un impact sur les réserves de gaz. Actuellement, les réserves de GNL sont remplies à 68 %, soit « 27 milliards de mètres cubes de plus qu’à la même période l’an dernier », selon les observations de Rystad Energy, une société indépendante de recherche énergétique. Cette abondance de stocks a mécaniquement entraîné une baisse significative des prix.

Cette situation résulte également d’une demande en GNL moins élevée, notamment en raison des efforts accrus en matière de sobriété énergétique et de transition écologique, entraînant ainsi une diminution de la consommation de gaz dans certaines industries. Cependant, une possible reprise des importations massives de GNL et l’impact de la concurrence avec d’autres régions comme l’Asie pourraient provoquer une nouvelle flambée des prix. Face à ces incertitudes, il reste difficile de prévoir comment la demande énergétique évoluera dans les années à venir.

En ce qui concerne l’électricité, la production nucléaire et hydraulique ont montré des signes d’amélioration. En effet, les capacités nucléaires devraient augmenter d’ici décembre 2023, et les stocks hydrauliques sont également considérés comme satisfaisants. Ces éléments, associés à une demande modeste en gaz et en électricité, ont contribué à la détente des prix observée ces derniers mois.

Cependant, malgré cette baisse, les prix de l’énergie demeurent anormalement élevés et devraient le rester jusqu’en 2027, notamment, parce que le marché du gaz naturel liquéfié, qui a été privilégié suite aux tensions géopolitiques avec la Russie, est plus volatile et sujet à des fluctuations de prix importantes. De plus, le coût croissant du CO2 sur le marché européen des droits à polluer exerce également une pression à la hausse sur les prix de l’électricité.

Face à ces perspectives, les consommateurs doivent continuer à être vigilants dans leur consommation énergétique et à réaliser des économies d’énergie pour atténuer l’impact sur leur budget. Par ailleurs, pour les ménages les plus vulnérables, les pouvoirs publics pourraient mettre en place des mécanismes d’aide tels que le bouclier tarifaire ou d’autres dispositifs d’aide énergétique.

En conclusion, bien que la crise énergétique ait laissé place à une baisse des prix du gaz et de l’électricité en 2023, il est essentiel de se préparer à des tarifs élevés jusqu’en 2027. Les consommateurs doivent donc continuer à surveiller leur consommation d’énergie. . Pour protéger les ménages les plus fragiles de cette situation énergétique complexe, le soutien des pouvoirs publics restera crucial.

Sources :

European Natural Gas Demand Tracker. (2023, 27 juillet). Bruegel | The Brussels-based economic think tank. https://www.bruegel.org/dataset/european-natural-gas-demand-tracker

Synthèse hebdomadaire de la consommation électrique française. (2022, 18 octobre). RTE. https://www.rte-france.com/synthese-hebdomadaire-consommation-electrique-francaise8

Gaz naturel | Chiffres clés de l’énergie – édition 2022. (s. d.). Chiffres clés de l’énergie – Édition 2022. https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-energie-2022/14-gaz-naturel#:~:text=En%202021%2C%20elle%20s%27%C3%A9tablit,0%20%25%20par%20rapport%20%C3%A0%202020.

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Sources :

Revolution Énergétique – La première fois que l’électricité a été stockée: https://www.revolution-energetique.com/dossiers/la-premiere-fois-que-lelectricite-a-ete-stockee/

Revolution Énergétique – Les 3 plus grands sites de stockage d’électricité du monde: https://www.revolution-energetique.com/les-3-plus-grands-sites-de-stockage-delectricite-du-monde/

Le Monde de l’Énergie – Stockage de l’électricité (January 12, 2021): https://www.lemondedelenergie.com/stockage-electricite/2021/01/12/