publié le 27/11/2024

Temps de lecture : 4 minutes
éolienne par mauvais temps

Les points importants

La semaine dernière, une quinzaine de militants de Greenpeace ont mené une action de sensibilisation dans huit communes autour de la centrale nucléaire de Gravelines, dans le Nord de la France, pour dénoncer la construction de deux nouveaux réacteurs EPR2. Selon Greenpeace, ce projet représente un risque de submersion marine dû à la montée du niveau de la mer et aux inondations croissantes dans la région.

Les militants ont recouvert des abris-bus et panneaux publicitaires d’affiches détournées et installé des panneaux « danger submersion marine » pour alerter sur le risque d’inondations dans la région. Greenpeace avertit que la centrale, située dans le delta de l’Aa, pourrait être endommagée par des inondations, mettant en danger l’alimentation électrique et augmentant le risque d’un accident nucléaire.

Les marchés de l’énergie


Electricité :

La CRE préconise le maintien des tarifs réglementés de l’électricité TRVE pour cinq ans en raison de leur rôle clé pour les consommateurs

Dans son rapport sur les tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE) 2024, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) recommande leur maintien pour les cinq prochaines années. Elle souligne que les TRVE jouent un rôle essentiel pour les consommateurs, notamment grâce à un lissage des prix sur deux ans et à leur capacité à structurer le marché de manière stable. La CRE estime que ces tarifs contribuent à la protection des consommateurs contre les fluctuations du marché, surtout avec la fin de l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH). En outre, ils permettent d’assurer une certaine flexibilité dans les offres, ce qui est crucial pour la sécurité d’approvisionnement. La CRE considère que les TRVE, qui bénéficient d’un fort attachement des consommateurs, sont compatibles avec le droit européen et recommandent de les conserver jusqu’à une nouvelle évaluation en 2029.

La tempête Bert propulse la production éolienne française à un niveau record de 19 GW


Dimanche à 17h00, la production éolienne en France a atteint un nouveau record de 19,3 GW, porté par la tempête Bert, selon RTE. À ce moment-là, l’éolien représentait 31% de la production totale d’électricité nationale, derrière le nucléaire (57%). La production éolienne moyenne pour la journée a été de 18,4 GW, soit 11,6 GW de plus que la normale, et les prévisions pour lundi étaient de 12,7 GW, dépassant la moyenne saisonnière de 5,9 GW.

Baseload 2025

Prix de clôture du 26/11/2024 : 78,36 €/MWh

Variation depuis le 19/11/2024 : -0,18%

Baseload 2026

Prix de clôture du 26/11/2024 : 66,85 €/MWh

Variation depuis le 19/11/2024 : –1,66%

Baseload 2027

Prix de clôture du 26/11/2024 : 62,85 €/MWh

Variation depuis le 19/11/2024 : –2,47%

Baseload 2028

Prix de clôture du 26/11/2024 : 62,82 €/MWh

Variation depuis le 19/11/2024 : -2,60%

Peakload 2025

Prix de clôture du 26/11/2024 : 91,58 €/MWh

Variation depuis le 19/11/2024 : +0,94%

Peakload 2026

Prix de clôture du 26/11/2024 : 81,99 €/MWh

Variation depuis le 19/11/2024 : -1,63%

Peakload 2027

Prix de clôture du 26/11/2024 : 81,03 €/MWh

Variation depuis le 19/11/2024 : -1,18%

Peakload 2028

Prix de clôture du 26/11/2024 : 80,30 €/MWh

Variation depuis le  19/11/2024 : -2,05%

Gaz : 

Les prix du gaz naturel ont atteint leur plus haut niveau en un an aux États-Unis et en Europe.

Aux États-Unis, la hausse de 5,10 % du gaz naturel, atteignant 3,356 dollars, s’explique par des prévisions météorologiques annonçant des températures anormalement basses dans l’Ouest et le Midwest début décembre, augmentant la demande pour le chauffage. Ce contexte a incité les spéculateurs à se repositionner sur le marché, tandis que des niveaux de stocks élevés pourraient limiter l’envolée des prix si le climat se radoucit.

En Europe, le prix du TTF néerlandais a grimpé de 3,22 %, atteignant 48,303 euros/MWh, en raison de l’arrivée de l’hiver et de la suspension des livraisons de Gazprom à l’Autriche, liée à un différend contractuel. La montée des tensions militaires entre la Russie et l’Occident, notamment l’usage de missiles longue portée, a également pesé sur le marché, accentuant l’incertitude.

Gaz 2025

Prix de clôture du 26/11/2024 : 45,43 €/MWh

Variation depuis le 19/11/2024 : +3,98%

Gaz 2026

Prix de clôture du 26/11/2024 : 35,82 €/MWh

Variation depuis le 19/11/2024 : +1,28%

Gaz 2027

Prix de clôture du 26/11/2024 : 29,15 €/MWh

Variation depuis le 19/11/2024 : -0,85%

Pétrole : 

Les prix du pétrole enregistrent une légère baisse, reflétant les craintes d’un excès d’offre sur le marché. À l’approche de la réunion prévue le 01 décembre, de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés (OPEP+), le marché reste attentif aux perspectives malgré des tensions géopolitiques significatives.

En milieu de matinée, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, affiche une baisse de 0,47 % à 74,82 dollars, tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI), son équivalent américain, progresse de 0,58 % à 70,83 dollars.

Les prévisions pour 2025 anticipent une croissance de l’offre hors OPEP+ supérieure à celle de la demande, tandis qu’un éventuel second mandat de Donald Trump pourrait favoriser une production pétrolière accrue aux États-Unis. Scott Bessent, pressenti comme futur secrétaire au Trésor, évoque une augmentation de 3 millions de barils par jour.

Malgré les tensions en Ukraine, perçues comme un soutien temporaire aux prix, l’offre et la demande restent les principaux facteurs déterminants. La réunion de l’OPEP+ devrait confirmer la poursuite des réductions actuelles de production pour stabiliser les cours.

Brent

Prix de clôture du 26/11/2024 : 72,01 $/bbl
Variation depuis le 19/11/2024 : -1,03%

Charbon :

Un bras de fer social menace la production hivernale à la centrale de Cordemais

La centrale à charbon de Cordemais (1,2 GW), exploitée par EDF, est paralysée par une grève, empêchant son démarrage lors de la récente vague de froid. Les grévistes, soutenus par la CGT, exigent des garanties sur les emplois après la fermeture prévue du site en 2027. Sans accord, le mouvement pourrait durer tout l’hiver.

La centrale, initialement prévue pour fonctionner intensivement jusqu’à fin 2023, dispose encore de 300 000 tonnes de charbon stocké. EDF, qui a acheté ce charbon à un coût élevé, cherche à l’utiliser plutôt que de le revendre, afin de maximiser la rentabilité de la production d’électricité. Les prix d’appel de la centrale ont chuté par rapport à l’année dernière, reflétant les conditions actuelles du marché.

En parallèle, la France a temporairement relevé à 1 800 heures le plafond de fonctionnement annuel des centrales à charbon pour 2024, mais il devrait revenir à 700 heures en 2025 sans nouvelles modifications.

Charbon

Prix de clôture du 26/11/2024 : 124,13 $/t
Variation depuis le 19/11/2024 : -1,76%

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