L’actualité sur les marchés de l’énergie – 18/09/2024

Les points importants

EDF réhausse ses prévisions de production nucléaire à 340-360 TWh pour 2024

EDF a relevé ses prévisions de production nucléaire pour 2024 à 340-360 TWh, contre une précédente estimation de 315-345 TWh. Cette augmentation est due à des arrêts de maintenance plus courts et à une meilleure gestion des réparations liées à la corrosion sous contrainte. 

Depuis le début de l’année, 11 réacteurs ont été remis en service plus tôt que prévu. EDF a également précisé que l’absence de conditions climatiques extrêmes durant l’été a contribué à cette hausse de production. La production nucléaire avait déjà atteint 177 TWh au premier semestre, après une augmentation de 15 % en 2023 pour atteindre 320,4 TWh, suite à une baisse en 2022 à 279 TWh en raison des problèmes de corrosion. EDF prévoit une production nucléaire de 335-365 TWh pour 2025.

Les marchés de l’énergie

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Electricité :

Les réacteurs de Flamanville en arrêt simultané : pas d’impact sur la production nationale, mais des défis à venir.

En septembre 2024, les réacteurs 1 et 2 de la centrale nucléaire de Flamanville sont tous deux à l’arrêt pour maintenance, ce qui empêche la centrale de produire de l’électricité. L’arrêt du réacteur 2, initialement prévu pour une recharge de combustible, a été prolongé en raison de complications imprévues avec un moteur diesel de sauvegarde. Son redémarrage, prévu pour avant l’été, a été retardé à deux reprises et devrait enfin se produire dans les jours à venir. Parallèlement, le réacteur 1 subit une inspection périodique, avec un premier arrêt jusqu’à la semaine prochaine et un entretien plus long reporté à la fin de l’année.

EDF affirme que ces arrêts n’affectent pas la production nationale d’électricité, car d’autres centrales compensent. Les deux réacteurs, proches de 40 ans, nécessiteront une visite décennale en 2028 et 2029 pour évaluer leur prolongation jusqu’à 60 ans. L’Autorité de sûreté nucléaire se prononcera à ce sujet fin 2026.

La centrale du Blayais critiquée pour sa sûreté, compromettant ses chances d’accueillir de nouveaux EPR.

La centrale nucléaire du Blayais en Gironde est critiquée par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour ses performances insuffisantes en matière de sûreté, surtout par rapport aux autres centrales du sud-ouest. Cette critique survient alors que la région Nouvelle-Aquitaine, dirigée par Alain Rousset, espérait obtenir des EPR de nouvelle génération pour le site. L’ASN a relevé des lacunes dans la formation, la maintenance, et la protection de l’environnement à Blayais, qui se distingue ainsi négativement parmi les centrales du sud-ouest. La décision finale sur l’attribution des EPR2 sera prise en 2026, avec une mise en service possible des premiers réacteurs d’ici 2040.

Gaz : 

Les prix du gaz en Europe ont chuté en début de semaine, atteignant des niveaux les plus bas depuis fin juillet, en raison d’un marché calme anticipant un hiver stable avec une offre suffisante. Le contrat pour le mois courant au hub néerlandais TTF a baissé à 34,83 EUR/MWh, et le contrat équivalent au UK NBP a reculé à 83,74 pence/th. Cette baisse est attribuée à la forte capacité de stockage en Europe, qui est actuellement à 93,3%, bien au-dessus de l’objectif de 90% de l’UE pour le 1er novembre.

Simultanément, la France, la Belgique et l’Espagne mettent en place de nouvelles règles en prévision des sanctions européennes sur les réexportations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe, qui entreront en vigueur l’année prochaine. Ces mesures visent à interdire le transbordement du GNL russe sur le territoire de l’UE, compliquant ainsi la logistique pour les entreprises concernées. Malgré cela, les analystes estiment que ces sanctions auront peu d’impact sur les prix à court terme, tant que la Russie maintient ses volumes d’exportation.

Pétrole : 

En début de semaine, les prix du pétrole ont connu une légère hausse, stimulée par les attentes d’une baisse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed). Cependant, cette augmentation a été modérée par la reprise progressive de la production pétrolière aux États-Unis après l’ouragan Francine et par des données économiques décevantes en Chine.

Le Brent pour novembre a progressé de 15 cents (0,2%), atteignant 71,76 dollars le baril, tandis que le pétrole américain pour octobre a gagné 23 cents (0,3%), se chiffrant à 68,88 dollars le baril. Ces contrats avaient baissé précédemment, alors que les préoccupations concernant les perturbations de l’offre diminuaient avec la reprise partielle de la production dans le Golfe du Mexique.

Cette semaine, les marchés sont particulièrement attentifs à la décision de la Fed, qui pourrait réduire ses taux d’intérêt de 50 points de base, contre 25 points initialement prévus. Une telle baisse des taux réduirait les coûts d’emprunt, favorisant ainsi l’activité économique et la demande de pétrole.

Par ailleurs, le dollar reste stable malgré une tentative d’assassinat contre Donald Trump. Sur le plan géopolitique au Moyen-Orient, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé qu’Israël prendrait des mesures sévères contre les Houthis, alliés de l’Iran, après qu’ils ont frappé pour la première fois le centre d’Israël avec un missile dimanche.

Brent

Prix de clôture du 17/09/2024 : 72,59 $/bbl
Variation depuis le 10/09/2024 : +5,91%

Charbon :

Les prix du charbon européen ont chuté lundi, atteignant leur niveau le plus bas en huit semaines, en raison de la baisse des prix du gaz et d’une demande de production faible. Le contrat API 2 pour le mois en cours a baissé de 4,10 USD, se chiffrant à 109,55 USD/t, son plus bas depuis le 23 juillet.

La demande faible et les prix bas du gaz continuent de peser sur le marché, avec le contrat TTF pour le gaz européen ayant également atteint son niveau le plus bas depuis le 30 juillet. Les perspectives de demande pour les prochaines semaines sont inférieures à la normale, ce qui semble détendre le marché.

Charbon

Prix de clôture du 17/09/2024 : 116,06 $/bbl
Variation depuis le 10/09/2024 : -0,81%

GO :

Lancement des contrats à terme pour les garanties d’origine sur la plateforme EEX.

La Bourse européenne de l’énergie (EEX) et la plateforme de trading IncubEx ont lancé le 02 septembre 2024 quatre nouveaux contrats à terme pour les garanties d’origine (GO). Ces nouveaux contrats, incluent des GO renouvelables générales européennes ainsi que des contrats spécifiques pour l’éolien, l’hydraulique et le solaire. Ces contrats à terme, permettent une standardisation et une transparence des prix. Ils sont cotés de la même manière que les autres contrats à terme sur les marchés de l’électricité, du gaz naturel et des quotas de carbone sur la plateforme EEX.

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