publié le 15/05/2024

Temps de lecture : 4 minutes

Les points importants

Nucléaire

La mise en service de l’EPR de Flamanville marque une étape significative pour l’avenir du nucléaire en France. Après un retard de 12 ans, le chargement de combustible a enfin débuté suite à l’approbation de l’Autorité de sûreté nucléaire. Ce réacteur de nouvelle génération, le plus puissant du parc nucléaire français, symbolise les efforts de relance du nucléaire initiés par Emmanuel Macron en 2022. Malgré les défis rencontrés tout au long du chantier, EDF vise un raccordement au réseau électrique cet été.

Les marchés de l’énergie


Electricité :

Cependant, en marge de cette mise en service, des préoccupations subsistent concernant le remplacement futur du couvercle de la cuve, prescrit par l’ASN. Certains opposants critiquent la précipitation du démarrage, affirmant que cela pourrait être une erreur. Pourtant, pour le gouvernement, cette réussite témoigne de la capacité de la France à maîtriser ses projets nucléaires et renforce son positionnement international. Emmanuel Macron, qui pourrait visiter le site de Flamanville, considère cette étape comme cruciale pour renforcer l’ambition nucléaire de la France et son engagement envers la neutralité carbone. En effet, dès février 2022, il avait lancé un ambitieux programme incluant la prolongation de la durée de vie des réacteurs existants, la construction de nouveaux EPR et le développement de petits réacteurs modulaires. Le gouvernement a également annoncé la construction de huit petits EPR supplémentaires, confirmant ainsi sa volonté de dynamiser le secteur nucléaire. Toutefois, cette stratégie suscite des controverses, notamment concernant le processus législatif. Alors que certains écologistes critiquent l’absence de loi sur l’énergie, le ministre de l’Énergie, Roland Lescure, défend la rapidité d’action, affirmant que cela permettra de construire les infrastructures énergétiques des cinquante prochaines années, tout en cherchant à apaiser les tensions entre les partisans du nucléaire et des énergies renouvelables.

Baseload 2025

Prix de clôture du  14/05/2024 :
82,09 €/MWh

Variation depuis le 07/05/2024 :
-0,59 %

Baseload 2026

Prix de clôture du 14/05/2024 :
61,98 €/MWh

Variation depuis le 07/05/2024 :
+1,01 %

Baseload 2027

Prix de clôture du 14/05/2024 :
57,95 €/MWh

Variation depuis le 07/05/2024 :
-0,48 %

Baseload 2028

Prix de clôture du 14/05/2024 :
58,44 €/MWh

Variation depuis le 07/05/2024 :
-0,87 %

Peakload 2025

Prix de clôture du 14/05/2024 :
94,19 €/MWh

Variation depuis le 07/05/2024 :
-0,49 %

Peakload 2026

Prix de clôture du 14/05/2024 :
78,13 €/MWh

Variation depuis le 07/05/2024 :
0,00 %

Peakload 2027

Prix de clôture du 14/05/2024 :
78,82 €/MWh

Variation depuis le 07/05/2024 :
-0,35 %

Peakload 2028

Prix de clôture du 14/05/2024 :
74,94 €/MWh

Variation depuis le 07/05/2024 :
-1,11 %

Gaz

Les pays de l’Union européenne ont commencé des discussions sur l’interdiction des réexportations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe, marquant un changement majeur dans les sanctions visant la Russie. Contrairement aux restrictions précédentes sur le charbon et le pétrole, cette mesure ne vise pas à interdire totalement les importations, mais plutôt à empêcher le transport de GNL russe vers d’autres pays une fois arrivé dans les ports de l’UE. Cette proposition, qui vise également trois projets de GNL russes non encore opérationnels, est motivée par le désir de réduire la capacité de la Russie à distribuer ses ressources à travers le monde. Les discussions sont en cours, avec des ambassadeurs des États membres de l’UE ayant entamé les premières discussions cette semaine, mais il faudra probablement des semaines avant qu’un accord final ne soit atteint. Si approuvées, ces sanctions constitueraient la 14e série de mesures prises contre la Russie depuis février 2022.

Gaz 2025

Prix de clôture du 14/05/2024 :
35,35 €/MWh

Variation depuis le 07/05/2024 :
-0,89

Gaz 2026

Prix de clôture du 14/05/2024 :
30,15 €/MWh

Variation depuis le 07/05/2024 :
+0,98 %

Gaz 2027

Prix de clôture du 14/05/2024 :
26,80 €/MWh

Variation depuis le 07/05/2024 :
+1,04 %

Pétrole : 

La baisse continue des prix du pétrole est alimentée par les signaux de diminution de la demande de carburant, et la vigueur du dollar. Les contrats à terme sur le Brent ont diminué de 0,3% à 82,54 dollars le baril, tandis que ceux sur le brut américain West Texas Intermediate ont chuté de 0,2% à 78,07 dollars le baril. Les marchés du pétrole délaissent les tensions au Moyen-Orient pour se concentrer sur les perspectives économiques mondiales, notamment avec la contraction de l’indice des prix à la production en Chine et les signes de ralentissement économique aux États-Unis.

Les commentaires des responsables de la Réserve fédérale américaine ont également pesé sur les prix, en suggérant un maintien des taux d’intérêt pour soutenir l’inflation. Cette perspective renforce le dollar, rendant le pétrole libellé en dollars plus coûteux pour les investisseurs étrangers. De plus, la faiblesse de la demande est soulignée par l’augmentation des stocks américains d’essence et de distillats avant la saison de conduite aux États-Unis.

La pression sur les prix est accentuée par la baisse des bénéfices pour le diesel, affectant les raffineurs à l’échelle mondiale, tandis que l’Irak, deuxième producteur de l’OPEP, réaffirme son engagement envers les réductions de production convenues, mais exprime sa réticence à de nouvelles coupes. Malgré cela, l’OPEP+ pourrait prolonger les réductions de l’offre pour maintenir la stabilité des marchés pétroliers.

Brent

Prix de clôture du 14/05/2024 :  81,47 $/bbl

Variation depuis le 07/05/2024 : -0,92 % 


CO2 :  

Les prix européens du carbone ont chuté depuis leur plus haut niveau en quatre mois, après avoir rencontré une résistance à 75 EUR/t, tandis que le gaz a également baissé. Le contrat de référence EUA du 24 décembre a chuté de 1,45 EUR à 71,81 EUR/t après avoir atteint un pic de quatre mois à 75,50 EUR/t. Les analystes soulignent que le marché a du mal à maintenir ces niveaux élevés et pourrait bientôt revenir en dessous de 70 EUR/t en raison d’un manque de fondamentaux solides. La production d’électricité à faible émission le mois dernier indique également une baisse de la demande de certificats de carbone. De plus, une augmentation des enchères de l’EUA la semaine prochaine devrait également stimuler l’offre, après une pause due aux jours fériés, ce qui a probablement contribué à la récente hausse des prix.

CO2

Prix de clôture du 14/05/2024 : 70,22 €/t

Variation depuis le 07/05/2024  : -1,07 %

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