L’actualité sur les marchés de l’énergie – 13/03/2024

Les points importants

ACTUALITÉ

La proposition de fusion entre l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a été de nouveau rejetée par les parlementaires lors d’un vote de la commission du développement durable. C’est un revers pour le gouvernement, qui cherche à introduire cette mesure controversée dans un projet de loi relatif à la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection. Malgré ce revers, le gouvernement peut réintroduire la proposition lors du débat à l’Assemblée nationale à partir du 11 mars. Cette fusion prévue pour le 1er janvier 2025 est contestée par les syndicats et de nombreux experts, qui craignent qu’elle ne compromette la confiance du public dans le secteur nucléaire et ne perturbe la sûreté nucléaire à un moment crucial de relance de l’industrie.
Parallèlement, la France envisage la construction de deux nouvelles usines sur le site d’Orano à La Hague, validée lors d’un conseil de politique nucléaire présidé par Emmanuel Macron. Ces installations, incluant une usine de fabrication de combustible recyclé de type MOX et une nouvelle usine de retraitement de combustibles usés, visent à renforcer la souveraineté énergétique du pays, réduire les importations d’uranium, diminuer les déchets et créer des emplois qualifiés, alors que les installations existantes vieillissent.

Les marchés de l’énergie

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Electricité :

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a confirmé la présence de corrosion sous contrainte sur deux soudures du réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire du Blayais, exploitée par EDF, dans le sud-ouest de la France. Cette découverte a été faite lors de contrôles par ultrasons effectués par l’électricien lors de l’arrêt pour maintenance et rechargement en combustible de l’unité.

EDF a décidé de remplacer les tronçons de tuyauterie concernés. En conséquence, l’arrêt du réacteur a été prolongé d’un mois jusqu’au 17 avril. Cette prolongation est liée à la nécessité d’intervenir sur les soudures affectées, bien que la présence de corrosion sous contrainte n’ait pas été spécifiquement mentionnée.

EDF avait prévenu en décembre dernier que des prolongations d’arrêt étaient envisagées en raison de la probabilité de trouver de la corrosion sous contrainte sur d’autres unités à examiner. Cette problématique a eu un impact significatif sur l’entreprise, avec une augmentation de 47% des arrêts de réacteurs en 2022 et une chute de la production nucléaire à 279 TWh, son niveau le plus bas depuis 33 ans.

Gaz : 

L’UE ne renouvellera pas l’accord de transit gazier entre la Russie et l’Ukraine, prévoyant de se libérer du gaz russe d’ici 2027. Les discussions au conseil des ministres de l’Énergie à Bruxelles aborderont la sécurité énergétique et une réduction de 15% de la demande de gaz de l’UE post-invasion de l’Ukraine. L’UE cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement, tandis que la Russie a vu ses exportations de gaz vers l’Europe diminuer. En réponse, des alternatives des fournitures alternatives sont sécurisées par des pays comme l’Autriche, réduisant ainsi la nécessité du gaz russe.

Pétrole : 

Le prix du pétrole brut Brent a enregistré une légère baisse la semaine dernière, marquant sa première diminution en trois semaines. Cette tendance s’explique par l’incertitude croissante concernant la demande de pétrole, qui semble surpasser les tensions géopolitiques au Moyen-Orient. Le prix moyen hebdomadaire du Brent ICE a ainsi diminué de 0,8 $/b (-1 %) pour atteindre 82,6 $/b, tandis que le WTI est demeuré stable à 78,6 $/b. Cette évolution intervient après l’annonce de la prolongation des accords de réduction de la production de brut par l’OPEP+ jusqu’à la fin du deuxième trimestre, mettant ainsi l’accent sur les incertitudes grandissantes concernant la demande de pétrole.

Brent

Prix de clôture du 12/03/2024 :  80,95 $/bbl

Variation depuis le 05/03/2024 :+0,32 % 

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CO2 :  

Les EUA ont de nouveau reculé lundi après leur rebond de la semaine dernière. Le décembre 24 a clôturé avec une baisse de 2.18 EUR/tonne, à 56.21 EUR/tonne. Du fait de la clémence des températures et de l’augmentation de la production éolienne, l’ambiance sur le marché EUA est plutôt baissière cette semaine.

CO2

Prix de clôture du 12/03/2024 : 56,51 €/t

Variation depuis le 05/03/2024 : -6,66 % 

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Garanties d’origine  : 

L’Italie prévoit de mettre aux enchères plus de 13,8 millions de garanties d’origine (GO) qui ont été émises grâce à la production d’électricité renouvelable entre mars et décembre 2023. Cette vente aux enchères, organisée par le gestionnaire de réseau italien GSE, est prévue pour le 20 mars. GSE espère vendre diverses quantités de GO, notamment plus de 5,7 millions de GO solaires, environ 5,5 millions de GO thermiques (y compris de la biomasse), environ 2,5 millions de GO hydrauliques, et 0,1 million de GO éoliennes.
Le prix minimum pour ces GO varie en fonction de la période de production : 0,15€/MWh pour celles produites de mars à mai, 0,56€/MWh pour celles de juin à août, 1,05€/MWh pour celles de septembre à novembre, et 0,80€/MWh pour celles de décembre. Par ailleurs, la semaine prochaine, GSE mettra également aux enchères 0,49 millions de GO de biométhane, produites entre octobre et décembre 2023, au prix de 0,92€/MWh.
Les GO sont des certificats qui attestent de l’origine renouvelable de l’électricité consommée, et revêtent une importance cruciale dans différents programmes visant à réaliser les objectifs de développement durable.

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