publié le 04/09/2024

Temps de lecture : 4 minutes

Les points importants

Le 30 septembre, l’État a décidé d’abandonner le projet de barrage « Rhônergia », prévu sur l’une des dernières zones sauvages du Rhône. Cette décision a été motivée par les risques techniques identifiés sur le projet EPR2 de Bugey, qui pourraient entraîner des coûts supplémentaires et des retards pour la centrale nucléaire existante.

Le barrage, qui aurait fourni de l’électricité pour 60 000 habitants, était très controversé en raison de son impact environnemental. La Compagnie nationale du Rhône (CNR) a accepté cette décision et se concentrera désormais sur des projets alternatifs liés au fleuve. Les opposants, dont des élus locaux, se réjouissent de la préservation de cette zone naturelle.

Les marchés de l’énergie


Electricité :

EDF demande l’autorisation pour la première fission du réacteur EPR de Flamanville.

Le 30 août, EDF a demandé l’autorisation de procéder à la première fission nucléaire, ou « divergence », du réacteur EPR de Flamanville. Cette demande marque une étape cruciale dans la mise en service du réacteur, prévu pour produire de l’électricité avant la fin de l’été, et au plus tard le 21 septembre, soit avec 12 ans de retard par rapport au calendrier initial.

Le réacteur, le quatrième de ce type au monde, doit atteindre 25% de puissance à cette date, avec une production électrique complète attendue d’ici la fin de l’année. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a déjà donné son feu vert à EDF pour mettre en service ce 57e réacteur français. Le chargement de 60 000 crayons de combustible dans le réacteur, achevé mi-mai, avait précédé cette demande. Le raccordement au réseau électrique reste selon EDF conforme au planning prévu.

Baseload 2025

Prix de clôture du 03/09/2024 :
78,80 €/MWh

Variation depuis le 27/08/2024 :
-6,82%

Baseload 2026

Prix de clôture du 03/09/2024 : 69,71 €/MWh

Variation depuis le 27/08/2024 :
-0,58%

Baseload 2027

Prix de clôture du 03/09/2024 :
64,15 €/MWh

Variation depuis le 27/08/2024 :
-2,67%

Baseload 2028

Prix de clôture du 03/09/2024 :
62,92 €/MWh

Variation depuis le 27/08/2024:
-4,10%

Peakload 2025

Prix de clôture du 03/09/2024 : 92,82 €/MWh

Variation depuis le 27/08/2024 : -5,38%

Peakload 2026

Prix de clôture du 03/09/2024 : 83,96 €/MWh

Variation depuis le 27/08/2024 : -1,51%

Peakload 2027

Prix de clôture du 03/09/2024 : 81,88 €/MWh

Variation depuis le 27/08/2024 : -1,70%

Peakload 2028

Prix de clôture du 03/09/2024 :
78,90 €/MWh

Variation depuis le  27/08/2024 : -3,78%

Gaz

Le contrat TTF de référence pour le gaz a baissé lundi, après avoir atteint un sommet en 10 jours vendredi, en raison de fondamentaux solides qui ont compensé les réductions de production liées à la maintenance en Norvège. Le contrat a reculé de 0,91 EUR à 38,92 EUR/MWh, tandis que l’équivalent britannique, le NBP, a également baissé.

Les flux de gaz de la Norvège vers l’Europe ont diminué, tombant sous les 200 millions de mètres cubes par jour pour la première fois depuis mai. Bien que cette maintenance ait été anticipée, des retards pourraient entraîner une hausse des prix, rendant le marché fragile, notamment en raison des incertitudes géopolitiques en Ukraine et au Moyen-Orient.

Les réserves de gaz de l’UE sont remplies à 92,4% de leur capacité, dépassant l’objectif fixé pour novembre. En Allemagne, les stocks ont atteint 95% de leur capacité, deux mois avant la date limite. L’approvisionnement en GNL reste solide, avec l’arrivée de plusieurs cargaisons en Europe du Nord-Ouest, permettant de compenser les déficits norvégiens. Le prix du GNL a atteint son plus haut niveau en deux semaines, proche d’un sommet de neuf mois.

Gaz 2025

Prix de clôture du 03/09/2024 : 39,76 €/MWh

Variation depuis le 27/08/2024 : -4,56%

Gaz 2026

Prix de clôture du 03/09/2024 : 34,32 €/MWh

Variation depuis le 27/08/2024 : -3,09%

Gaz 2027

Prix de clôture du 03/09/2024 : 28,67 €/MWh 

Variation depuis le 27/08/2024 : -4,60%

Pétrole : 

Le prix du pétrole continue de baisser malgré les perturbations de l’offre en Libye. En effet, les inquiétudes concernant une demande en baisse et une offre excédentaire prennent le dessus. Vers 11h00 GMT, le Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a chuté de 1,95 % à 78,00 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain a baissé de 2,14 % à 73,91 dollars.

Malgré les tensions géopolitiques, notamment entre Israël et le Hezbollah, et l’arrêt de la production en Libye en raison d’un conflit interne pour le contrôle de la Banque centrale, les préoccupations concernant la demande mondiale, notamment celle de la Chine, continuent de peser sur les prix.

Les banques Goldman Sachs et Morgan Stanley ont réduit leurs prévisions de prix du pétrole, anticipant un Brent sous les 80 dollars le baril d’ici 2025, en raison d’une offre mondiale croissante. L’OPEP+ pourrait également augmenter sa production de 2,5 millions de barils par jour à partir d’octobre, ce qui contribuerait à l’excédent.

Enfin et bien que les stocks de pétrole aux États-Unis aient diminué, ces données n’ont pas eu d’impact significatif sur le marché.

Brent

Prix de clôture du 03/09/2024 : 72,91 $/bbl
Variation depuis le 27/08/2024 : -6,43%

GO :

En Norvège : un soulagement pour les producteurs.

Les producteurs d’électricité norvégiens peuvent désormais augmenter le prix de leurs garanties d’origine (GO), après que le ministre de l’Énergie, a confirmé que la Norvège ne se retirera pas de ce marché. Cette clarification met fin à l’incertitude qui pesait sur la pérennité des certificats norvégiens, qui avaient conduit à une décote.Bien que les prix des GO ne soient pas immédiatement affectés, cette décision permet aux producteurs norvégiens de concurrencer à égalité avec leurs homologues étrangers. Les industries électro-intensives s’opposent cependant aux GO, car elles estiment que ces certificats augmentent le coût de l’électricité dans un pays qui produit déjà uniquement de l’énergie renouvelable. Cependant, à long terme, la présence continue de la Norvège sur le marché des GO pourrait entraîner une baisse des prix, car la demande pourrait être moins pressante si la Norvège s’était retirée. Les ventes de GO norvégiennes ont augmenté de 38% en 2023, atteignant 38,2 TWh.

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