L’actualité sur les marchés de l’énergie – 02/10/2024

Les points importants

Nucléaire

EDF a décidé d’abandonner le projet de reconversion de la centrale à charbon de Cordemais en usine de production de pellets (Ecocombust 2) et prévoit de cesser la production électrique sur le site d’ici 2027. Cette reconversion devait remplacer le charbon par des granulés de bois à partir de 2027, mais EDF a jugé le projet techniquement et économiquement irréalisable. En alternative, l’entreprise envisage de construire une usine de fabrication de tuyauteries pour les réacteurs nucléaires de nouvelle génération, qui pourrait créer environ 200 emplois.

Cependant, cette décision suscite des critiques de la part de la CGT, qui craint une perte d’emplois par rapport à la reconversion initiale, et des réactions politiques, certains élus jugeant ce revirement contradictoire avec les engagements de transition énergétique du gouvernement.

Les marchés de l’énergie

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Electricité :

EDF défend ses relations commerciales avec le secteur nucléaire russe

Le PDG d’EDF, Luc Rémont, a défendu les relations commerciales de l’entreprise avec le groupe nucléaire russe Rosatom, affirmant qu’elles respectent les sanctions européennes. EDF continue de vendre des turbines via sa filiale Arabelle, mais celles-ci sont destinées à des pays tiers, et non à la Russie. Le secteur nucléaire russe n’est pas touché par les sanctions de l’UE, en partie à cause des pressions politiques de certains États membres, dont la France. Cela suscite des critiques, notamment de la part de Greenpeace, qui accuse EDF de soutenir indirectement les intérêts russes.

Projet de mini-réacteur nucléaire à Cruas : Newcleo explore le site

L’entreprise italo-britannique Newcleo envisage de construire un mini-réacteur nucléaire de 30 mégawatts en France et a récemment visité le site de l’ancienne cimenterie Calcia à Cruas, en Ardèche. Bien que soutenu par l’État via le plan France 2030, le projet en est encore à la phase de repérage et dépendra d’études et d’un débat public. La mairie est favorable à cette nouvelle activité nucléaire, déjà acceptée localement, mais le terrain intéresse aussi d’autres entreprises pour des projets de photovoltaïque ou de microprocesseurs. Aucune décision définitive n’a encore été prise.

Gaz : 

Les prix du gaz en Europe ont chuté en début de semaine, atteignant des niveaux les plus bas depuis fin juillet, en raison d’un marché calme anticipant un hiver stable avec une offre suffisante. Le contrat pour le mois courant au hub néerlandais TTF a baissé à 34,83 EUR/MWh, et le contrat équivalent au UK NBP a reculé à 83,74 pence/th. Cette baisse est attribuée à la forte capacité de stockage en Europe, qui est actuellement à 93,3%, bien au-dessus de l’objectif de 90% de l’UE pour le 1er novembre.

Simultanément, la France, la Belgique et l’Espagne mettent en place de nouvelles règles en prévision des sanctions européennes sur les réexportations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe, qui entreront en vigueur l’année prochaine. Ces mesures visent à interdire le transbordement du GNL russe sur le territoire de l’UE, compliquant ainsi la logistique pour les entreprises concernées. Malgré cela, les analystes estiment que ces sanctions auront peu d’impact sur les prix à court terme, tant que la Russie maintient ses volumes d’exportation.

Pétrole : 

Les prix du pétrole ont légèrement augmenté en raison des craintes de perturbations de l’approvisionnement au Moyen-Orient, alors qu’Israël intensifie ses attaques contre des groupes soutenus par l’Iran. Le Brent pour livraison en novembre a augmenté de 0,22 % et le West Texas Intermediate (WTI) de 0,12 %. Malgré une baisse des prix la semaine précédente, ces hausses récentes sont motivées par les tensions géopolitiques dans la région, notamment après qu’Israël a frappé des cibles houthies au Yémen et tué un dirigeant du Hezbollah. La possibilité d’un conflit direct avec l’Iran, un membre clé de l’OPEP, pourrait perturber l’offre mondiale de pétrole. De leur côté, les États-Unis ont renforcé leur présence militaire dans la région en réponse à ces tensions. Les marchés surveillent également les signes d’une éventuelle modification de la politique monétaire américaine. Toutefois, l’impact de ces hausses est limité par les plans de l’OPEP+ d’augmenter la production en décembre.

Brent

Prix de clôture du 01/10/2024 :72,96$/bbl

Variation depuis le 24/09/2024 : -1,45%

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