Publié le 17/07/2024
Temps de lecture : 2 minutesLe 1er août 2024 devait initialement marquer une augmentation de 1% du tarif de l’électricité en France. Toutefois, cette hausse a été annulée par le gouvernement, une décision confirmée par la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Cette initiative vise à éviter une nouvelle polémique sur les prix de l’énergie, après une première hausse survenue en février dernier. Aucune délibération sur l’évolution du TURPE ne sera publiée au Journal officiel, selon l’intention exprimée par le ministre chargé de l’Énergie.
La hausse concernait le tarif d’utilisation des réseaux publics de distribution d’électricité (TURPE) qui constitue environ un tiers de la facture d’électricité et est destiné à rémunérer les opérateurs de réseau de transport (RTE) et de distribution (Enedis) pour l’utilisation de leurs infrastructures. Ces ajustements du TURPE sont généralement nécessaires pour assurer le bon fonctionnement et l’entretien du réseau électrique national. Cependant, face à la situation économique tendue et à la pression des consommateurs, le gouvernement a jugé nécessaire de suspendre cette hausse pour éviter un impact financier supplémentaire sur les ménages et les entreprises.
Cette décision a été saluée par diverses associations de protection des consommateurs, qui y voient une bouffée d’air frais dans un contexte de hausse généralisée des prix de l’énergie. De leur côté, les entreprises perçoivent cette annulation comme une mesure temporaire mais bénéfique pour la gestion de leurs coûts opérationnels. Cette décision offre un répit aux ménages et aux entreprises, tout en posant des défis pour le financement des infrastructures énergétiques.
Conséquences pour les gestionnaires de réseaux
Cependant, cette annulation n’est pas sans conséquence pour les gestionnaires du réseau. En effet, RTE et Enedis comptent sur les ajustements réguliers du TURPE pour financer les investissements nécessaires à la modernisation et à la maintenance des infrastructures électriques. Le gel de cette augmentation pourrait donc impacter leurs projets à court terme.
Le gouvernement dispose maintenant de deux mois pour proposer de nouvelles délibérations sur l’évolution du TURPE. La CRE devra examiner ces propositions afin de déterminer s’il y aura des ajustements futurs et comment ceux-ci seront structurés pour équilibrer les besoins financiers des gestionnaires du réseau et la protection des consommateurs.
Prévisions futures
Malgré cette annulation, les prévisions à moyen terme suggèrent une baisse des prix de l’électricité en février 2025, estimée à 15% selon Bruno Lemaire. Si cette prévision se confirme, elle pourrait compenser en partie les hausses précédentes et offrir une période de répit aux consommateurs. Cette perspective est d’autant plus importante dans le contexte actuel où les prix de l’énergie sont au cœur des préoccupations économiques et politiques.
Sources : https://opera-energie.com/media/electricite-pas-de-hausse-turpe-1er-aout/
https://www.europe1.fr/economie/electricite-le-gouvernement-renonce-a-appliquer-une-hausse-prevue-au-1er-aout-4258338#:~:text=Une%20hausse%20qui%20serait%20intervenue,l’%C3%A9nergie%20(CRE).
https://www.atoo-energie.com/blog/pas-de-hausse-du-turpe-1er-aout-2024/
Articles les plus récents
-
Smart Buildings : 5 raisons d’investir dans un bâtiment intelligent
À l’ère de la transition numérique et énergétique, les Smart Buildings, ou bâtiments intelligents, révolutionnent le secteur de l’immobilier durable. Grâce à l’IoT et d’autres technologies, ces infrastructures allient coût, confort, sécurité connectée et durabilité pour des performances optimales. Lire plus
-
L’actualité sur les marchés de l’énergie – 22/01/2025
La production d’électricité en France a atteint 536,5 TWh en 2024, son plus haut niveau depuis cinq ans, grâce à la reprise du nucléaire (361,7 TWh) et de l’hydraulique (74,7 TWh), ainsi qu’à la croissance du solaire et de l’éolien (70 TWh). Lire plus
-
Comprendre l’accise sur l’électricité pour les entreprises en 2025
L’accise sur l’électricité, mise en place pour financer les missions de service public, a été introduite en 2023 en remplacement de la CSPE. Elle regroupe désormais trois taxes principales : Lire plus