La France a pris une décision concernant ses centrales au charbon, autorisant leur fonctionnement prolongé par mesure de précaution afin d'assurer l'approvisionnement en électricité cet hiver. Deux centrales, celles d'EDF à Cordemais et de GazelEnergie à Saint-Avold, bénéficieront d'une adaptation temporaire des normes d'émissions de gaz à effet de serre, leur permettant de fonctionner jusqu'à 1 800 heures jusqu'à la fin de l'année 2024, soit 500 heures de plus que la limite précédente. Cette décision a été prise pour garantir la sécurité d'approvisionnement en électricité malgré une situation électrique moins tendue que l'année précédente. La mesure a été justifiée par le gestionnaire de réseau RTE, qui prévoit des risques persistants pour l'hiver prochain. La nouvelle limite reste toutefois inférieure à celle de l'hiver précédent, avec une anticipation d'une moindre tension sur le système électrique. Cette extension permet aux centrales de fonctionner à pleine capacité pendant environ 75 jours supplémentaires, ce qui équivaut à une production potentielle de 0,9 GWh. Cette décision fait suite à la réouverture de la centrale de Saint-Avold en juillet 2022 en raison des perturbations sur les marchés énergétiques européens après l'invasion russe de l'Ukraine. De plus, le décret prévoit une augmentation du coût des émissions de CO2, passant de 40 à 50 euros par tonne à partir de 2024.